Voiture électrique : un bonus écologique plus généreux

Posté le 16 juillet 2025 à 08:00

Le gouvernement se penche sur un nouveau financement pour encourager l’achat de voitures électriques. Toujours en quête d’économie, les certificats d’économies d’énergie (CEE) sont à l’étude.

Une rallonge pour le bonus écologique

Bonne nouvelle pour les futurs propriétaires de voitures électriques : le bonus écologique est revalorisé depuis le 1er juillet 2025, passant :

Cette hausse vise à rendre l’électrique plus accessible, dans un contexte où la transition énergétique reste une priorité affichée de l’exécutif.

Financer le bonus sans puiser dans les caisses publiques

Mais comment financer cette revalorisation alors que l’enveloppe 2025 allouée par l’État serait déjà presque épuisée ? L’exécutif compte s’appuyer sur un autre levier : les certificats d’économies d’énergie (CEE). Ce dispositif, basé sur le principe du pollueur-payeur, impose aux fournisseurs d’énergie de financer des actions pour réduire la consommation et améliorer l’efficacité énergétique. Les acteurs, appelés les « obligés », peuvent par exemple financer le remplacement d’une chaudière au fioul contre une pompe à chaleur, en échange de crédits CEE. Tous les quatre ans, ils doivent prouver qu'ils ont atteint leurs objectifs, faute de quoi des pénalités financières s’appliquent. Ces certificats ont jusqu’à présent été largement utilisés dans le secteur du logement. Désormais, le gouvernement souhaite en rediriger une part significative vers la mobilité propre.

Un virage stratégique pour les CEE

Le texte officialisant cette réorientation vient d’être soumis au Conseil supérieur de l’énergie. Si adopté, il entrerait en vigueur dès le mois suivant. En parallèle, une autre mesure est sur la table : le financement du « leasing social » qui permet de louer un véhicule électrique à tarif réduit, via les CEE. Chaque année, le dispositif CEE représente une manne de 4 à 6 milliards d’euros. Autant dire que ce levier est jugé stratégique par les autorités pour soutenir la transition écologique sans alourdir la facture publique. Reste à savoir si cette approche suffira à convaincre les acteurs du secteur et les consommateurs.