Pouvoir d’achat : de plus en plus de Français renoncent à se soigner
Coûts trop élevés, budget contraint : se soigner devient un luxe pour de nombreux foyers. Alors que les chiffres de la Banque de France accusent un nombre croissant de dossiers de surendettement (+ 6 % en 2024), de nombreux ménages se privent de certains soins, faute de moyens.
18 % des Français concernés
Une part croissante de la population rencontre des difficultés pour assumer ses dépenses de santé, selon une étude CSA Research pour Cofidis, publiée en avril. Les chiffres témoignent d’un constat alarmant : un Français sur cinq déclare avoir eu du mal à payer ses soins au cours des douze derniers mois (18 %). Un constat encore plus préoccupant chez les moins de 35 ans (29 %) et les familles avec enfants (31 %). Dans le détail des soins auxquels les Français renoncent, on retrouve :
- les soins dentaires cités dans 54 % des cas ;
- l’optique (33 %) ;
- les consultations chez des spécialistes (23 %) ;
- les séances de kinésithérapie ou d’ostéopathie (21 %) ;
- les visites chez le généraliste (16 %).
D’autres postes de dépenses comme la santé mentale (14 %), la radiologie (10 %) ou l’hospitalisation (8 %) ne sont pas épargnés. Une situation qui soulève des inquiétudes sur l’accès aux soins de base.
Des dépenses souvent trop coûteuses
L’étude souligne également la difficulté que représente le financement des frais médicaux pour de nombreux foyers. Un peu plus de la moitié seulement des sondés (55 %) parviennent à régler leurs dépenses de santé à partir de leur budget courant. Pour les autres, ces charges s’apparentent à des imprévus financiers, susceptibles de déséquilibrer des situations déjà fragiles. Résultats :
- 20 % sollicitent l’aide de leur entourage ;
- 17 % se tournent vers le crédit pour couvrir leurs soins.
Comment retrouver un équilibre budgétaire ?
Entre l’inflation persistante, la baisse du pouvoir d’achat et des frais de santé parfois mal remboursés, de plus en plus de Français doivent faire des arbitrages difficiles. Et à long terme, ces reports de soins peuvent engendrer des conséquences sanitaires plus graves, avec un risque de retard de diagnostic ou d’aggravation de pathologies. Face à des dépenses qui pèsent sur le budget, dans le cas où plusieurs prêts entament déjà le reste à vivre, un rachat de crédits peut parfois être envisagé. Cette opération consiste à réunir tout ou partie de ses crédits en un seul, mieux adapté à la capacité de remboursement actuelle de l’emprunteur. Il faut toutefois garder à l’esprit que cette opération entraîne, en contrepartie, une hausse du coût total du crédit en raison de l'allongement de la durée du prêt.