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Posté le 18/04/2019 à 14:00

La finance responsable : de quoi s'agit-il ?


La finance responsable est une notion très large de différents comportements financiers dont le but est d’un côté de viser la performance financière, de l’autre, d’avoir un impact environnemental, mais également sociétal et social. Ces deux critères étant indissociables l’un de l’autre, il s’agit donc d’une notion qui couvre cette nouvelle pratique émergente, qui peut être mis en place soit par des entreprises, mais aussi par les particuliers eux-mêmes. 

Née d’un besoin de faire face aux nouveaux enjeux de la société comme les migrations, le climat, l’utilisation des ressources naturelles, etc., la finance responsable peut se traduire par des actions très variées et accessibles. Un particulier pourra par exemple investir dans une entreprise spécialisée en énergie renouvelable, tandis qu’une entreprise pourra développer l’utilisation des nouvelles technologies numériques et des réseaux sociaux. Une autre démarche de la finance responsable pourra être d’investir dans la construction de logements sociaux.

Le comportement du mode d’investissement traditionnel est en pleine évolution grâce à la finance responsable. Cela signifie qu’il y a actuellement dans certains domaines un véritable changement au sein de l’engagement actionnarial classique. Les actionnaires vont par exemple exercer une pression sur les entreprises afin qu’elles se soumettent aux exigences de la finance responsable. Cette démarche peut alors se traduire concrètement par un choix plus orienté vers une politique environnementale des investissements réalisés. Par exemple, ils vont demander aux banques de ne plus investir dans les actions d’une activité ou d’une production nuisible pour l’environnement, ou encore ils pourront agir sur la politique d’une entreprise afin qu’elle présente un plan d’amélioration de son impact sur l’environnement.

La finance responsable peut prendre différentes formes à commencer par l’investissement socialement responsable, appelé aussi l’ISR. Il s’agit d’un placement financier qui va répondre à certains critères particuliers. Ces derniers se définissent comme des éléments extra-financiers, qui influent sur les décisions de placement et la gestion des portefeuilles. Il s’agit de fonds labellisés ISR qui vont concilier le rendement économique et l’impact social et environnemental. Concrètement, cela va se traduire par le financement des entreprises et des entités publiques ayant une action dans le développement durable, peu importe leur secteur d’activité. Ainsi, l’ISR influence le comportement des acteurs économiques et le ministère de l’environnement, afin de favoriser l’économie responsable.

L’action de l’ISR peut se traduire par plusieurs approches. Par exemple, l’exclusion de certains secteurs d’activité non-conformes avec sa politique et ses valeurs. Il peut s’agir par exemple, de refuser de placer des fonds dans l’armement, le tabac, le nucléaire, les producteurs d’OGM, etc. Ces choix vont dépendre en fait des cultures locales en Europe et dans le monde où les approches sont différentes. En France, on préfère l’aspect social, tandis qu’en Suisse ou en Allemagne c’est l’environnemental qui sera favorisé. Aux Etats Unis ce sera plutôt l’aspect éthique, tout comme dans les pays de la Scandinavie, alors qu’en Grande Bretagne, c’est la gouvernance qui prime. 

Les fonds socialement responsables sont tous liés exclusivement à des entreprises choisies pour leurs performances financières tout en respectant les critères environnementaux et sociaux. En gros, il s’agit de participer à une épargne active dans l’économie responsable tout en bénéficiant de son rendement financier. Du coup, l’actionnaire est investi d’une double mission en jouant d’un côté un rôle plus responsable et de l’autre en participant à la performance économique. L’approche ISR se présente comme une alternative à l’investissement traditionnel, à travers des acteurs qui apportent une réponse aux grands enjeux de la société actuelle. La maîtrise de ses investissements porteurs de solution donne à l’actionnaire une forme de garantie de son investissement, car les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance des entreprises sont gérés différemment.

L’approche de l’ISR se concentre sur un choix positif des entreprises respectant les critères sélectionnés, à savoir sociaux, environnementaux et de gouvernance, auxquelles les fonds sont attribués. Sont exclues de l’attribution de ses fonds, les entreprises dont le secteur d’activité ou certaines pratiques (travail force, corruption, etc.) ne correspondent pas à la politique de l’ISR. Cependant, des entreprises aux fonctionnements responsables comme la réduction d’émissions de gaz à effet de serre, les énergies renouvelables, etc. peuvent être candidat à ces fonds labellisés. Les actionnaires sont pleinement engagés dans la politique de l’entreprise, autant avec les dirigeants que leur vote dans les assemblées générales.

La finance solidaire concerne la souscription à des produits d’épargne solidaires. Ceux-ci vont relier d’un côté les épargnants qui souhaitent donner un sens à leur investissement et de l’autre des entreprises ou des associations actives au niveau social et environnemental. Pour ce type d’investissement, c’est l’utilité sociale des produits financiers solidaires qui prime sur leur rentabilité. Les porteurs de projet développent des activités à forte utilité sociale et environnementale, en luttant contre le chômage, développant la création de logements sociaux, de projets environnementaux comme le commerce équitable, l’agriculture biologique et les énergies renouvelables et enfin le développement de l’entreprenariat dans les pays en voie de développement. C’est ainsi que le ministère de l'Économie présente l’économie solidaire, qu’il relie à l’économie sociale composée d’associations, de fondations et de mutuelles à but non-lucratif actifs dans le domaine du développement humain.

Les moyens pour épargner solidaire peuvent se faire via un placement d’épargne solidaire dans sa banque, grâce à un livret d’épargne ou un contrat d’assurance-vie, ou encore une OPC, un compte-titres ordinaire etc. L’épargnant opte pour le versement de tout ou d’une partie de son rendement d’épargne à un organisme actif dans une activité à utilité sociale et/ou environnementale. L’épargnant peut également se tourner vers son entreprise dans le cadre de son PEE ou PERCO et demander à souscrire à des fonds d’épargne solidaire. Enfin, il peut également investir dans des parts du capital d’une entreprise solidaire.

Le financement participatif existe sous trois formes : le don (avec ou sans récompense), le prêt (avec ou sans intérêt) et l’investissement (en capital, en obligations ou en royalties).

En ce qui concerne le don, le particulier donne une somme d’argent de son choix sans attendre aucun retour, si ce n’est la satisfaction d’avoir participé à un projet qui lui tient à cœur. Dans le cadre du prêt, le particulier peut investir ce qu’il veut et obtenir un rendement comme pour un placement classique. Enfin, pour un investissement plus important, les fonds sont fournis par le particulier dans le but de participer à un projet qu’il affectionne mais aussi d’en recevoir un rendement.

Il s’agit pour un porteur de projet d’obtenir des fonds pour son financement. Cette collecte s’opère via des plateformes spécialisées présentes sur Internet. Les contributeurs ont la possibilité de choisir le financement qui correspond à leur souhait d’investissement, tout en pouvant tracer les projets identifiés.

Ce système permet donc de récolter des fonds qui contrairement au financement classique à travers les banques, peuvent provenir soit de particuliers, mais aussi d’entreprises. Les investisseurs sont donc mis en relation avec les porteurs de projet directement sur les plateformes. C’est un moyen très efficace pour les sociétés de l’économie sociale et solidaire de financer leurs projets grâce au grand public, car un large nombre de personnes peut être touché.

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