Posté le 03/05/2019 à 14:00

Le crédit auto


Le prêt vert est le résultat de la volonté du gouvernement de mettre en place une aide pour les ménages les plus modestes afin qu’ils puissent acquérir des véhicules moins polluants. L’Etat a ainsi poussé les banques à proposer à leurs clients des crédits à faible taux afin de compenser les avances de trésorerie lors de l’octroi de la prime à la conversion. En effet, celle-ci n’est versée que quelques mois après le dépôt de la demande. Le crédit vert permet donc aux particuliers concernés de pouvoir financer leur achat de voiture plus propre. De nombreuses banques et organismes de crédit le proposent d’ores et déjà. 

L’appel du gouvernement aux banques a reçu un écho favorable puisque des offres de prêts verts sont déjà existantes sur le marché. Proposée sous la forme de crédit à faible taux, cette aide aux ménages dont les ressources sont modestes va leur permettre d’acheter une voiture moins polluante, qu’elle soit neuve ou d’occasion. Il s’agit pour les établissements financiers d’une véritable contribution à la transition énergétique souhaitée par le ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’Énergie, François de Rugy. Cette vague d’effort collectif du gouvernement et des banques se traduit ainsi par une mesure concrète, qui va ainsi permettre aux Français l’acquisition d’un véhicule à faible émission de CO2 via le préfinancement de la prime à la conversion.

Pour rappel, cette prime qui a remporté un franc succès depuis sa mise en place, permet de toucher une somme d’argent pour l’achat d’une voiture propre. Le problème, c’est qu’elle est versée seulement plusieurs mois après l’achat du véhicule. Lorsque celui-ci est acheté auprès d’un concessionnaire, ce dernier avance les fonds, mais lors d’une vente entre particuliers, c’est l’acquéreur qui doit avancer la somme équivalente à la prime. C’est justement là qu’intervient le prêt vert destiné uniquement aux voitures moins polluantes, une mesure demandée aux banques afin qu’elles financent cette avance de trésorerie à moindre coût. Même si le taux d’intérêt du prêt vert n’est pas de zéro, les frais de gestion et les taux d’intérêt sont au plus bas. Le gouvernement n’est pas en mesure d’imposer des conditions spécifiques aux banques, mais il agit quoiqu’il en soit pour les ménages les plus modestes. Les offres des banques pour obtenir le prêt vert sont conditionnées par le seuil d’émission de CO2 du nouveau véhicule choisi et sa date d’immatriculation.

L’appellation “prêt vert auto” ou “prêt personnel véhicule vert” définit donc les prêts personnels qui permettent de financer une partie ou la totalité de l’acquisition d’une voiture à faible émission de CO2. Plus flexible sur la durée de remboursement que le prêt auto dit classique, le prêt vert est adapté à la situation et aux besoins du consommateur et son principal avantage est un taux très avantageux. De plus, il peut intégrer le préfinancement de la prime à la conversion.

Créée pour inciter les propriétaires de véhicules diesels polluants à s’en débarrasser, la prime à la conversion a remplacé la prime à la casse dès l’année 2017. En France, ce ne sont pas moins de deux tiers des voitures qui roulent au diesel, c’est-à-dire qu’ils sont très polluants pour l’environnement. Dès 2008, la prime à la casse avait encouragé financièrement les automobilistes à se débarrasser de leur voiture roulant au diesel, pour acheter un modèle plus récent roulant à l’essence, au GPL, au gaz naturel ou à l’électricité. La prime à la conversion est également attribuée pour les locations de longue durée. Son montant, valable pour l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion, est défini par deux critères qui sont d’un côté les performances d’émissions de CO2, de l’autre la situation financière de l’acheteur.

Si à sa création, la prime à la casse pouvait atteindre les 2.500 euros, la prime à la conversion a nettement évolué en 2019 et a surtout augmenté. Désormais, les ménages non-imposables perçoivent 2.000 euros de plus, contre 1.000 euros de plus pour les ménages imposables. Elle est attribuée à tout automobiliste, personne morale et particulier, qui met son véhicule diesel ancien et polluant à la casse pour acquérir une voiture verte, c’est-à-dire moins polluante. À noter que cette mesure est cumulable avec le bonus écologique, c’est-à-dire une aide versée à l’acquéreur d’une voiture électrique. Ce bonus peut atteindre un montant maximal de 6.000 euros.

L’augmentation de la prime à la conversion concerne les ménages qui parcourent quotidiennement un nombre important de kilomètres, qui habitent à plus de 30 kilomètres de leur lieu de travail et qui sont des professionnels indépendants. Cela signifie que depuis le 1er janvier 2019, ce ne sont pas moins de 20 % des ménages français les plus modestes qui ont vu leur prime à la conversion doubler, pour atteindre les 4.000 euros pour l’achat d’un véhicule thermique et 5.000 euros pour une voiture hybride ou électrique.

La prime à la conversion et le prêt vert devraient aider les ménages à participer à la transition énergétique de l’Hexagone. Ces deux mesures sont un réel dispositif pour aider les ménages les plus modestes à acheter leur voiture de manière plus écologique. Il est possible de connaître les conditions d’un crédit auto vert en faisant une simulation en ligne, afin de calculer également sa capacité d’emprunt. Ces outils de simulation permettent de déterminer assez rapidement si le ménage se trouve dans la possibilité d’obtenir un tel prêt, mais également de connaître le montant de la future mensualité en fonction de la somme empruntée, tout comme le taux d’intérêt et la durée de remboursement.

Des offres de crédit vert sont d’ores et déjà accessibles, car les établissements bancaires ont accepté de respecter leurs engagements vis-à-vis du réchauffement climatique et des émissions de dioxyde de carbone. Elles ont donc pris sur elles de préfinancer la prime à la conversion dans leurs propositions de prêts, afin d’accompagner les Français dans leur démarche de transition énergétique et d’augmenter la capacité d’emprunt pour les demandeurs de crédits auto. Ainsi, le consommateur peut trouver à la Banque Postale par exemple un Prêt Vert Auto qui est en mesure d’intégrer la prime à la conversion, ou encore un taux d’intérêt de 0,99 % (alors que les taux classiques sont compris entre 2,80 % et 3,47 %) pour l’achat d’un véhicule hybride ou électrique uniquement, sans aucuns frais de gestion et sur une période allant de 12 à 60 mois. Idem à la Caisse d’Épargne ou la Banque Populaire qui proposent des offres préférentielles à destination des véhicules verts comme l’Écureuil Auto DD (développement durable) et l’AUTOVair pour un véhicule neuf émettant au maximum 120 g de CO2 au kilomètre. Le montant maximal emprunté peut atteindre les 75.000 euros, pour une durée de remboursement s’étendant jusqu’à 72 mois (EADD), voire 120 mois (AUTOVair). Enfin, au Crédit Agricole, le Prêt Vert Auto permet d’emprunter jusqu’à 50.000 euros, pour une durée de remboursement librement choisie, allant de 6 à 84 mois.

En résumé, on peut dire que les banques souhaitent réellement contribuer au respect de l’environnement et à la transition énergétique, puisque 2019 est l’année qui voit naître de plus en plus d’offres de prêts verts. Ceux-ci vont permettre aux consommateurs de financer des voitures à faible émission de CO2 de tout type, tout en y intégrant également la prime à la conversion.

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