Smic : pas de hausse avant 2026
Avec une inflation contenue, la revalorisation du salaire minimum n’est pas prévue avant janvier 2026. Voici ce que l’on sait déjà.
Une pause attendue dans la progression du Smic
Après plusieurs années marquées par des ajustements automatiques liés à l’inflation, le Smic entre dans une phase de stabilité. En 2025, la hausse des prix ralentit, rendant improbable toute augmentation avant la fin de l’année. Le mécanisme est par ailleurs strictement encadré. Comme le rappelle Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne, « la revalorisation du Smic repose sur deux indicateurs : l’inflation constatée chez les 20 % de ménages les plus modestes, et la moitié de la progression du salaire horaire de base des ouvriers et employés (SHBOE). ».
Sauf flambée inattendue des prix ou décision politique exceptionnelle, aucune revalorisation intermédiaire n’aura lieu avant le 1er janvier 2026. L’hypothèse d’un « coup de pouce » gouvernemental, très rare, paraît également écartée : la dernière intervention de ce type remonte à 2012.
Une hausse estimée autour de 1,2 % en 2026
La prochaine revalorisation du Smic dépendra, comme toujours, du rythme de l’inflation. Selon les projections de l’Insee, celle-ci devrait s’établir autour de 1,2 % sur un an à la fin de 2025. La Dares note de son côté une évolution similaire pour le salaire horaire de base (+1,2 % sur un an à fin juin). Résultat : l’augmentation du Smic devrait se situer entre 1,2 % et 1,4 % au 1er janvier 2026. Concrètement, le salaire minimum passerait de 1 801,80 € ;
à environ 1 823 € brut mensuel, soit un gain d’une vingtaine d’euros par rapport à 2025.
Un montant symbolique, qui reste très en deçà des attentes de nombreux salariés confrontés à la hausse continue des loyers, de l’énergie et de l’alimentation.
Une décision politique encore incertaine
La question d’un éventuel « coup de pouce » revient à chaque revalorisation. Mais pour Philippe Crevel, le contexte politique rend cette hypothèse peu probable. En attendant, les salariés rémunérés au Smic devront donc patienter.
La hausse prévue pour 2026 permettra tout juste de suivre le niveau des prix, sans réel gain de pouvoir d’achat. Face à un budget serré, certains ménages se tournent vers le regroupement de prêts pour alléger leur mensualité. Un rachat de crédits doit toutefois s’envisager avec prudence, car il entraîne un allongement de la dette ainsi qu’un coût généralement plus élevé.